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forum Index du forum forumÂME, CONSCIENCE ET PSYCHÉ forumCertaines familles ont pour but d'avarier et de rendre infirmes

Posté le 05/04/2005 04:22:01
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Certaines familles ont pour but d'avarier et de rendre infirmes tout ou partie de leurs membres, le plus souvent les enfants. Les différents types en sont très inégalement étudiés par les cliniciens, en raison de biais sociaux, de biais politiques, de biais doctrinaires, et enfin de biais d'adressage.

Les familles à interactions schizophréniques, qui à force de brouiller et de dénier chaque position de chacun, produisent des schizophrènes, parfois dès l'enfance, mais le plus souvent à l'impossible passage au statut d'adulte, sont actuellement les plus riches en études. Un pionnier fut Theodore Lidz, qui a publié "Le schizophrène et sa famille" en 1973 (1972 en revue), Navarin Editeur. Il mit en évidence que les relations maritales sont sévèrement perturbées et en conflit camouflé, et en dégagea deux types principaux, selon le mode de conflit, et selon leurs résultats : Les familles biaisées (produisent de préférence des garçons schizophrènes), et les familles schismatiques (produisent de préférence des filles schizophrènes).

Plus tôt encore, en 1966, Murray Bowen mit en évidence une masse indifférenciée de l'Ego familial, état global de dépendance qui dénie l'individualité de chacun, les besoins particuliers et les demandes individuelles de chacun.

Dans le contexte bien particulier de l'Italie, avec un héritage de traditions rurales de familles très soudées et de traditions fermées, les "écoles" de thérapie famililale milanaises et romaines, ont mis en évidence des jeux de "pat" (aux échecs, quand le roi ne peut plus bouger sans être pris, la partie est nulle, sans vainqueur) dans les familles qui produisent un enfant ou un adolescent schizophrène : ne jamais pouvoir gagner la lutte pour le pouvoir, mais faire juste le mouvement qui annule la victoire de l'autre. Le désastre est total quand un des parents recrute un des enfants dans une coalition transgénérationnelle contre l'autre parent. Moins fréquents sont les recrutements par un grand-parent, contre un parent ou les deux parents. L'enfant s'engage dans ce pacte dans l'espoir qu'on fasse attention à lui, et est invariablement trahi : il n'était qu'un instrument dans la guerre familiale sans fin.

Très différentes, et très peu étudiées jusque récemment, sont les familles organisées pour produire des dépressifs majeurs, et moins grave, des disthymiques.
D'ailleurs l'industrie pharmaceutique est très opposée à ce qu'on mette en évidence les procédés de fabrication des dépressifs : en effet, elle fait des bénéfices fabuleux sur le marché des antidépresseurs ; ses lobbies sont assez puissants pour que la nosographie psychiatrique soit de plus en plus dominée par son marketing : reçoit telle étiquette psychiatrique qui réagit à telle molécule, qu'elle fabrique. Les carrières de beaucoup de chercheurs dépendent des financements accordés par l'industrie pharmaceutique au mieux de ses intérêts.
Les auteurs à consulter sont Campo et Linares. Selon leur description, là, le couple marital est relativement uni. Au sens de "uni contre" : il ne laisse jamais de place aux besoins affectifs de l'enfant. L'enfant est de trop, il est rejeté en marge, et est dressé à être constamment dévoué au parent le plus demandant, ou à sa fratrie. Il se dévoue sans compter, dans l'espoir que sa demande d'amour parental sera satisfaite un jour. Dans l'intervalle qui le sépare de cette lointaine et mythique résurrection des morts, il bute sur une obstruction systématique à tout ce qui est expression de ses besoins, de son resenti, de ses perceptions. C'est donc pour le restant de ses jours une bonne poire facile à exploiter. Y compris dans son ménage... Il attend toujours que Saint-Nicolas le sorte du saloir où il est coupé en morceaux, pour la consommation.

En mettant les choses au pire - et on a parfois l'occasion de constater ce pire de visu - les parents de futur dépressif majeur vont chercher à l'extérieur les alliances tortionnnaires dont ils ont besoin pour mieux abattre tel ou tel de leurs enfants. Enfoncer l'un des leurs les protège contre leurs propres perceptions d'humiliations passées et non digérées. C'est ainsi qu'on voit des mères recruter leur gendre pour mieux abattre leur fille, respectivement leur bru pour abattre leur fils. La tradition culturelle de la perversité se transmet ainsi vers la belle-famille, faute d'avoir réussi à s'incarner dans la descendance directe.

Une technique utilisée par ces tortionnaires dépressiogènes est commune à la fabrication des futurs schizophrènes, et fut décrite par l'équipe de fait qu'on a baptisée après coup comme Ecole de Palo Alto : La double contrainte, technique permettant de reprocher à son enfant (son frère ou son conjoint) tout et le contraire de tout simultanément, en lui donnant simultanément l'ordre et le contre-ordre. Dans le genre "Tu devrais m'aimer spontanément !", ou "Tu devrais avoir exécuté mes ordres avant que j'ai trouvé mes mots pour les énoncer !", ou la séquence répétitive : interdiction de faire, puis reproches d'avoir respecté l'interdiction de faire (et je ne vous raconte pas comment le patrimoine peut se ruiner au fil des années, tandis que la matriarque absolue répète "Ne t'occupe pas de cette terrasse ni de cette clôture ! Tout est sous contrôle ! J'ai toutes les solutions ! J'ai des alliés à mon service, qui sont très bien contrairement à toi !", qu'elle répète et interdit de faire tandis qu'elle ne fait pas, et en dilapide les moyens...).

Dans tous les cas, l'usage de la double contrainte trahit la haine à l'égard de l'existence même de son enfant (ou frère, ou conjoint, celui qui subit la double contrainte), la volonté d'annihiler son psychisme et de ruiner son appétit de vivre. Un mode courant de double contrainte consiste à obliger à croire à du discours bienveillant et apparemment irréprochable, tandis que les actes réels sont systématiquement sadiques et destructeurs.

L'épisode dépressif majeur survient quand cet enfant dressé à toujours donner sans recevoir, et sans jamais avoir le droit d'exister pour lui-même, prend conscience, non, prend pré-conscience que cet amour parental qu'il a acheté toute sa vie au prix d'un dévouement incessant, il ne l'obtiendra jamais.

Un dépressif majeur reste généralement en couple stable. Il/elle a tellement d'attentes affectives à combler, et il/elle est tellement rempli(e) d'espoirs !

Les thérapeutes qui traitent la famille entière remarquent bientôt que l'interaction maritale et familiale est sur le mode complémentaire. Le conjoint joue le rôle du personnage fort, qui "n'a pas de problèmes", et qui s'assure constamment que le dépressif reste bien tout au fond de sa position basse, si chouette à exploiter. Dès que le dépressif sort de son gouffre de désespoir au long cours, et commence à s'affirmer, à exprimer ses besoins propres, la réaction devient violente pour le disqualifier et le faire replonger... Voir par exemple les tirs d'invectives et de malédictions de Madame Mère et de Madame Soeur, quand je leur demande de mettre fin à leur complaisance envers la criminalité organisée, fil http://www.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=804 (topic disparu depuis).

J'ai énuméré là deux types de familles stables, au dysfonctionnement stable, et qui toutes deux produisent des dysfonctionnements hypofrontaux sur leur descendance. L'enfant sans espoir et sans avenir renonce à développer normalement son cortex frontal, et s'en tient à la survie à brève échéance, sans possibilité d'organiser son avenir.

Dans la littérature psychiatrique et encore plus dans la littérature de neurosciences, neuro-endocrinologie et psychopharmacologie, ces deux groupes d'affections hypofrontales sont colossalement sur-représentées. En effet, ce sont des gens très faciles à capturer, à enfermer, et à passer dans le scanner. Enfin, du moins tant qu'il n'ont encore réussi encore aucun suicide, car ils fournissent le gros du contingent des suicides.

Avec des parents chaotiques, le développement du bébé est perturbé beaucoup plus tôt, et le produit est généralement des personnalités "borderline", ou en français "état-limite" (pas vraiment psychotique). Plusieurs cas de ce genre ont été décrits au fil des mois sur ces deux forums (Paternet et SOS_Papa_et_maman), par exemple par "Musique" au fil http://www.forumsospapa.org/phpBB2/viewtopic.php?t=786 (topic disparu depuis). Les études cliniques sont de volume modeste. La littérature neurologique brille par son absence. Mais des borderline, les éducateurs spécialisés en ont beaucoup sur les bras... Ce sont des gens dont les bases mêmes du psychisme humain, n'ont jamais pu s'établir. Ils sont astables. Leur vie sexuelle est un vagabondage, et comme parents, ils sont chaotiques à leur tour, irresponsables et infantiles à vie.

Donnent aussi lieu à des divorces fort pénibles, et interminablement conflictuels, les personnalités hystériques, ou plus généralement dit, histrioniques. L'hystérique est perpétuellement en insécurité envers son identité sexuée, et sous la pression "il faut que je sois hyperséduisante pour garder papa sous mon charme, et le garder pour moi toute seule". La variante masculine existe aussi, moins fréquente, et moins fréquemment dans la variante d'hypersexualité extériorisée, plus souvent dans la variante de séduction par le sadisme, c'est à dire la variante de l'histrionique pervers. L'hystérique cherche constamment à vous réduire à votre seul sexe, et ne sait rien d'autre de vous. Statistiquement, ce sont de grandes pourvoyeuses du syndrome d'aliénation parentale : ne pouvant plus vous tenir par les couilles, il faut qu'elles se saisissent des enfants, pour avoir encore et toujours quelqu'un à instrumentaliser. Elles changent donc de variante stratégique, versant du côté sadisme et perversité. La variante masculine était très présente à l'émission "Ça se discute" du 25 mai 2005, par ses effets : l'aliénation parentale des enfants.
L'hystérie est généralement considérée comme une névrose, et non comme une psychose. Là encore, désertion des neurosciences, absentes de leur poste.
Par ailleurs, l'hystérie, l'histrionisme en général, appartient au groupe de psychopathologies dont les symptômes sont extrêmement sociaux et culturels, constamment calculés et négociés avec les partenaires, intervenants, psychiatres, copines, presse, idéologies du jour, religions, etc.

Nous constatons ainsi qu'aussi bien le dépressif que l'histrionique, aussi bien sous la variante hystérique que sous la variante perverse sont tous trois façonnés par un racket parental :
- le futur histrionique pervers est pris dans le racket parental "Si tu ne m'aides pas à maltraiter l'autre, je te maltraiterai à ton tour !".
- La future hystérique est prise dans le racket parental "Prouve-moi que je demeure sexuellement hyperséduisant, en cherchant constamment à me séduire !".
- Le futur dépressif majeur est pris sous le racket parental "Sois constamment à mon service et attentif à mes besoins, renonce à tous tes besoins, renonce à développer une personnalité complète, et peut-être un jour je ferai attention à toi !".

La gravité du marché de dupes imposé à l'enfant peut se mesurer aux taux de suicides. Le taux de suicides imposé aux dépressifs majeurs est comparable aux taux observés chez les schizophrènes, et chez les transsexuels.

Avec son génie publicitaire des slogans simplistes pour grand public, le gourou Arthur Janov avait écrit que pour produire un paranoïaque, il faut et il suffit de le persécuter durant l'enfance. Etant été marié pendant trente-quatre ans et demi à une paranoïaque, j'ai dû en apprendre bien davantage, et que ce n'est pas si simple... Les détails sur mon site. Les paranoïaques et les pervers narcissiques - ces experts du harcèlement moral décrit par Marie-France Irigoyen - sont des psychotiques hyperfrontaux, qui ne décompensent presque jamais avant l'approche de la mort. Ils se maintiennent en hypervigilance, toujours à combiner des plans pour nuire, pour accaparer encore plus de biens, encore plus de pouvoir. Ils ne se laissent pratiquement jamais capturer. Par conséquent, le DSM ne consacre que 4 pages à la paranoïa, et ne soupçonne absolument rien des pervers narcissiques, ni des avaricieux. Zéro études de neurosciences sur ces psychotiques-là. Zéro ! Les pervers narcissiques sont toujours d'excellents tacticiens du pouvoir.

Ceux-là commencent l'aliénation parentale de vos enfants plusieurs années avant la séparation du couple. Ils ont besoin des enfants comme engins pour vous nuire, du début à la fin de l'année.

Là encore, le plus gros des dégâts de ce conflit conjugal permanent (jusqu'à destruction ou élimination du bouc émissaire), est produit sur les enfants, dont le psychisme est sévèrement endommagé. [Censuré en prévision du prochain épisode de harcèlement judiciaire, mais cliquez dessus et vous accéderez à tous les écrits publics et fanatiques de l'assaillante en question] et Martin Dufresne, deux idéologues particulièrement fanatiques de la guerre sexiste dont vous verrez des écrits publics à l'adresse http://deonto-famille.info/index.php?topic=25.0 , sont des exemples publics particulièrement éloquents, de ces endommagements psychiques. Dans ce genre de paranoïa par délégation, l'enfant apprend à s'identifier constamment à l'agresseur, et à agresser préventivement, de peur de se trouver dans la situation du parent vaincu.

L'enfant ainsi recruté comme maltraiteur du parent le moins dangereux, le plus inoffensif - par exemple parce qu'il est dans un schéma de vie de dépressif - récolte les bénéfices suivants :
- il reçoit des récompenses matérielles, des parts de butin,
- il bénéficie de coalitions du parent aliéneur contre ses camarades et contre ses professeurs.
- il prend l'habitude d'être en position haute, et de vaincre facilement son prochain,
- il apprend à reconnaître les boucs émissaires faciles, sur qui il pourra à son tour pratiquer les pires harcèlements.
En contrepartie, il paie le prix suivant :
- Il ne peut compter sur personne, ni sur le parent chef de harcèlement, dont il connaît la fourberie et le narcissisme égocentrique, ni sur le parent harcelé, dont il redoute des représailles bien méritées.
- Il ignore tout de la "position dépressive" (au sens de Winnicott : reconnaître qu'on n'est pas tout-puissant), que l'on ferait mieux de rebaptiser en "phase de désillusion", et ne dispose d'aucune de ses ressources ; sa créativité en est amputée d'autant. Il demeure sinon à vie, du moins au long cours, dans l'illusion infantile de toute-puissance.
- Puisque ce sont ses enseignants qui ont tous les torts et tous les défauts, pas de raison de s'amender, il suffit d'accuser, puis de frauder... Il s'entraîne à vivre dans la supercherie, puis dans l'anxiété d'être démasqué.
- Sa représentation des sentiments et du psychisme de l'autre est calquée sur celle du parent harceleur, donc inapte à toutes autres interactions humaines. Notamment inapte à fonder plus tard une famille épanouie, totalement inapte à rendre un conjoint heureux et épanoui.

Quiconque connaît les féministes victimaires qui nous entourent et qui nous accablent de leurs calomnies industrialisées, peut constater qu'elles appartiennent le plus souvent à ce groupe d'ex-enfants aliénés parentaux, qui ont appris à être malfaiteurs à vie, incapables d'accéder à résipiscence. On n'y rencontre qu'une minorité ténue d'authentiques maltraitées, qui aient des justifications authentiques à leur paranoïa collectivisée en Sororité.
Ces psychotiques en collectivité adaptent constamment leurs symptômes en fonction des retours sociaux. Celui qui miserait sur l'industrie pharmaceutique pour apporter la moindre solution, et négligerait l'investigation psychosociale, et les moyens d'interventions politiques et juridiques serait condamné à l'impuissance totale. C'est d'abord la guerre sexiste qu'il faut mettre hors la loi, et faire appliquer les lois. Actuellement, la puissance politique et économique de ce parti de la guerre sexiste repose largement sur les corruptions en sa faveur, qui rendent nulles de nombreuses parties du Nouveau Code Pénal, assurent l'impunité de ses campagnes de calomnies de l'autre sexe. Par exemple l'article 441-7 et l'article 227-5 NCP sont lettres mortes. Les pervers narcissiques et de nombreux paranoïaques sont d'excellents tacticiens du pouvoir.

L'amok a régressé sensiblement en Malaisie, à partir du moment où les britanniques ont pendu sans circonstances atténuantes, les meurtriers qui se justifiaient d'une crise d'amok. Quand la guerre sexiste sera hors la loi et réprimée, et non plus encouragée, ses crimes régresseront enfin. Pour le moment, cette criminalité organisée détient une large part de l'appareil judiciaire, qui est sa forteresse, pour longtemps encore.


Il manque à ce panorama des familles en maladie mentale familiale, les familles d'anorexiques. Et pourtant cette aliénation est parentale aussi, mais elle n'est pas dirigée contre l'autre parent, uniquement contre l'épanouissement du corps sexué de la jeune fille (très rarement du jeune hommme). Comme dans la dépression, l'enfant se fait l'instrument de la sentence de mort partielle qui pèse sur lui, de la part de la parenté. Le poucentage d'issues fatales dans l'anorexie mentale reste élevé. L'entourage et les professeurs du lycée ou du collège, n'ont rien vu venir, éblouis par la perfection scolaire fanatique de l'anorexique.


Conclusion :
En l'absence de toute déontologie en matière familiale, et en l'absence de tout recours accessibles aux enfants maltraités, et parfois sous couvert d'idéologies sadiques, ont pu prospérer plusieurs façons d'avarier et de mutiler ses propres enfants, et/ou d'autres membres de sa propre famille.
Ces façons de racketter ses propres enfants au profit de son propre aveuglement à sa propre biographie peuvent être classées ainsi :

L'exploiter comme engin de guerre contre un de ses parents, voire contre les deux.
L'enfoncer pour se prouver qu'on le domine et qu'on triomphe.
Lui imposer une hypersexualisation précoce, pour se prouver qu'on est hyperséduisant sexuellement.
L'utiliser comme aide-bourreau, lui enseigner à se conduire en truand et sadique en toutes circonstances.
Lui interdire toute progression dans sa maturation sexuelle et territoriale, afin de se prouver qu'on reste le seul adulte sexuellement capable et territorial.
L'étrangler sous des doubles contraintes, afin de pouvoir lui reprocher simultanément tout et le contraire de tout. Notamment l'obliger à croire à du discours bienveillant et apparemment irréprochable, tandis que les actes sont systématiquement sadiques et destructeurs.
Lui interdire tout épanouissement corporel lors de l'adolescence, l'obliger à demeurer physiquement sous-sexué ou nihil-sexué (mode  de genèse des anorexiques, et des puceaux à vie).
Le mode de maltraitance d'enfants qui semble le plus grave parmi ceux qui sont courants, semble être d'être chaotique, de faire vivre le bébé puis l'enfant dans un chaos incompréhensible, où toute structuration et toute maturation sont impossibles.

L'environnement social se révèle terriblement carencé et négligent pour protéger les enfants des carences et des rackets de leurs parents.
On peut même avancer qu'il se montre complice des tortionnaires quand il redouble d'accusations et de disqualifications contre les victimes qui osent ouvrir la bouche et témoigner.


Conclusion de la conclusion :
C'est en présence de ces modes de maltraitance des descendants, et des complicités que ces maltraitances ont généralement trouvé à travers les instances théoriquement chargées de la santé publique, que nous avons été contraints d'élaborer un code déontologie familiale :
http://deonto-famille.info/index.php?topic=7.0
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=19&Itemid=9

--Message edité par Jacques le 2006-08-04 19:16:45--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Posté le 02/08/2005 07:27:25
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Un destin assigné : Comme Virginia Woolf...

Une étudiante de collège fut hospitalisée après avoir été trouvée dans
un train désorientée et dans un état délirant aigu. J'eus un entretien
avec ses parents quand ils arrivèrent. En se limitant aux termes de leur
récit, l'état désespéré de la jeune fille semblait un coup de tonnerre
dans un ciel serein. Elle s'était montrée une excellente élèvee
intéressée par l'art d'écrire. Bien qu'un peu timide, elle avait
toujours été sociable et était très appréciée de ses amis. Néanmoins, la
séance elle-même était pleine d'un matériel familier à ceux qui
travaillent avec les parents des schizophrènes. La mère seule parlait
tandis que le père, un riche marchand d'art, demeurait silencieux. Quand
je m'adressais à lui, c'est sa femme qui me répondait. Comme je lui
tournai intentionnellement le dos et posai une question au père, la mère
l'interrompit avant qu'il ne termine sa phrase. Il était difficile
d'apprendre grand chose de la patiente, car la mère parlait d'elle-même,
de son ancêtre pélerin et de ses ambitions d'écrivain. Quand je
l'interrompis finalement pour la questionner sur la carrière
universitaire et les intérêts de sa fille, j'appris que toute la vie de
la jeune fille tournait autour du projet de devenir romancière; elle
avait une passion pour Virginia Woolf. Sa mère espérait que sa fille
marcherait sur les traces de son idole. J'hésitais avant de commenter :
« Mais Virginia Woolf avait des épisodes psychotiques et s'est suicidée
». Sans hésiter, la mère répliqua: « Cela en vaudrait la peine ».

Je pus former l'hypothèse de travail que, dans cette famille, le ménage
des parents était biaisé, avec une mère qui dominait les transactions
familiales, occupant le rôle habituel du mari et échouant à remplir
correctement le rôle maternel expressiftendre, au moins pour sa fille.
Elle faisait intrusion dans la vie de la jeune fille, mais se montrait
inaccessible à ses sentiments et à ses besoins, du fait de son besoin
narcissique de voir sa fille mener à bien ses propres ambitions
littéraires frustrées ; et elle projetait ses sentiments propres sur la
patiente. Le père, bien qu'ayant remarquablement réussi dans sa
profession, n'excerçait que bien peu le rôle fonctionnel masculin dans
la famille, pas plus qu'il ne contrait les distorsions égocentriques
imprimées par sa femme au milieu familial. il semblait probable, bien
que ce soit pure hypothèse, qu'étant incapable de pourvoir à quelque
chose de crucial dans la vie de sa femme, il cherchait du côté de sa
fille des gratifications affectives.

Au cours de ma visite quelques semaines plus tard, je remarquais
plusieurs romans de Virginia Woolf dans la chambre de la patiente et la
questionnait à leur sujet. Elle me répliqua d'une voix morne: « Maman me
les a envoyés ; Virginia Woolf est son idée fixe ». Au cours des mois
suivants, la patiente parla de son désespoir devant ses insuffisances
comme écrivain, de ses désirs d'un mariage où elle pourrait aider son
mari à s'affirmer, et de sa rancoeur de devoir vivre pour réaliser les
aspirations de sa mère à son sujet. J'eus quelque difficulté à croire
qu'elle se soumettrait au point de devenir psychotique comme Virginia
Woolf, ce qui se révéla une erreur grave, fatale même. Quand la patiente
émergea de sa psychose, sa mère insista pour qu'elle poursuive son
traitement sur la côte Ouest où ils habitaient. A la maison, prise sous
le contrôle de sa mère, elle rechuta et suivit ensuite, en se suicidant,
le destin qui lui avait été imposé.

Theodore Lidz (1974). Le schizophrène et sa famille. Traduction 1986,
pages 142-143, Ed. Navarin, Paris.

Je suis un père dont les enfants sont assignés à suivre, eux aussi, un
destin psychotique, avec la complicité de la juge, et des femmes de ma
famille d'origine : pour ne rien brouiller à la volonté féministe de
suprématie et de toute-puissance, et de dénigrement de tout ce qui n'est
pas elles-mêmes.

Déjà diffusé sur le n.g. fr.sci.psychologie, le 16 septembre 2004.

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Un mode de maltraitance très efficace au long cours, est de désarmer
son fils ou sa fille dans la compétition sexuelle qu'il/elle devra
affronter, et cela dès les jeux de préséance et de territoire à la
Maternelle.

Le chercheur en ethnopsychiatrie n'a encore rien fait, rien que du
boulot de singe, tant qu'il n'a pas mis au clair les règles et valeurs
pratiquées pour la compétition sexuelle dans la peuplade qu'il étudie.
Le mode de compétion sexuelle oriente tout l'avenir d'une peuplade.
Ainsi de nombreux cervidés du Quaternaire n'ont pas survécu longtemps :
leurs très larges ramures en faisaient des proies idéales pour les
carnassiers en milieu boisé. Oui, mais la sélection sexuelle sans
pitié, poussait tellement aux plus larges ramures...

On peut souvent en apprendre davantage auprès des humoristes, et des
artistes en général, qu'auprès des scientifiques ayant académie sur
rue : les premiers ont des audaces que les seconds hésitent souvent à
prendre. Prenons le sketch de Sylvie Joly, "Catherine" : comment son
personnage prend plaisir à écraser sa fille Delphine "... que peut-
être, un jour, elle serait ravissante aussi !
".

Nombre de jeunes gens se marient pour échapper à la jalousie féroce du
parent de même sexe, pour prouver à leur mère (pour choisir un sexe
sur deux) que malgré la malédiction maternelle, si si, elles peuvent
trouver un mâle et se reproduire. Remarquez, ce sont souvent là des
unions peu heureuses et peu durables : le mari providentiel ainsi
choisi comme substitut des fonctions maternelles, n'est guère connu
pour lui-même, mais comme ustensile dans la compétition mère-fille.
Plus de mère à vaincre, décédée, et pourquoi alors conserver un mari,
un adulte étranger qui pourrait brider votre suprématie et votre
toute-puissance ?

Je me souviens de ce directeur commercial à l'écriture élégante,
conciliant, conciliant, conciliant... Il vivait chez sa mère. Il était
homosexuel, pour ne jamais mettre sa mère en compétition avec aucune
autre femme...

Ah ! Quel poète dira la jouissance obscène que peuvent trouver une
mère, une directrice ou une monitrice de pension d'enfants, à dénigrer
tout mâle faisant la cour à une femme ! Quel poète dira la jouissance
obscène que leur procure l'émasculation psychique des petits garçons
en culottes courtes ! Dans le genre, on nous faisait chanter :
"Le roi Arthur avait trois fils,
Quel supplice !
Mais c'était un excellent roi,
Oui ma foi !
Par lui furent chassés,
Oui chassés à coups de pieds,
Pour n'avoir pas voulu chanter !
Pour n'avoir pas voulu chanter, ohé !
...
"

Le plan média actuellement en oeuvre est sous-tendu par une idée-force :
Qui détient les règles de la compétition sexuelle, détient toute la
société et son évolution. Mais comme il est inavouable, il faut
brouiller les pistes.

A suivre.

--Message edité par Jacques le 2006-04-17 05:11:46--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Les anciens de feu Rézoville se souviennent-ils de ce prédateur du net, manifestement incestué maternel, qui avait failli réussir à faire se défenestrer "Aurore", le 23 août 2002 ?

A force que le Ixe/corbeau/Incognito/Charlot/Jeanpapol/D..H..T_J..n-P..l suive les mêmes traces, treize mois d'affilée, j'ai fini par dégager les traits du pervers histrionique. Cela m'a permis de mieux cartographier les trous aveugles des nosographies psychiatriques ayant pignon sur rue.

L'article est encore en développement et retouches à http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=21&Itemid=9
Titre :
Des carrières de pervers histrioniques dans le crime organisé : Alie Boron, Jeanpapol, et les autres.


--Message edité par Jacques le 2006-05-03 13:17:27--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Mylord
  Posté le 08/04/2006 21:52:11 70.81.72.128 - Modération
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Posté le 18/04/2006 17:04:38
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Difficile sans retourner chez le libraire ou à la B.U. de trouver des oeuvres de Paul Racamier, qui pourtant font date. Racamier est notamment le créateur de la notion de pervers narcissique.

A défaut, ce qui suit est une note de lecture par Serge Lebovici :
http://blogs.aol.fr/web330891200/lenfantderrirelavitre-linvisible/entries/605


Paul-Claude Racamier, L'inceste et l'incestuel

Éditions du Collège.

Paul-Claude Racamier propose l'étude d'une pathologie nouvelle, celle de l'incestuel qu'il définit à partir d'un climat, qui, dans la vie familiale individuelle et collective, crée l'empreinte de l'inceste, sans qu'en soient nécessairement accomplies les formes génitales.

Dans son style imagé, il montre comment ce travail s'inscrit dans le développement de son oeuvre; il s'agit d'une pathologie que l'on peut mieux cerner, en se référant aux paradoxes de l'antoedipe. La pathologie incestuelle dépasse les conséquences de l'acte incestueux lui-même. La séduction pour la mère et le nourrisson est initiale et devrait conduire à la mise en circuit de l'oedipe. Mais ici chacun des partenaires tente d'exercer sa séduction, pour obtenir une relation exclusive, contre le tiers exclu, ce qui permet de comprendre comment se situe le fonctionnement primaire, tel qu'il fut décrit à partir des idées de Ferenczi.

La persistance indéfinie d'une telle situation définit la pathologie de l'antoedipe, celle qui conduit à la non-séparation de la mère et du bébé par le père, pour permettre à la mère primaire de durer indéfiniment. Il n'y a pas ici de tabou de l'inceste qui ait organisé la castration infligée par le père. La place de chacun dans son sexe et sa génération n'est pas précisée, le Surmoi ne se construit pas, l'objet n'a pas d'autre origine que son investisseur. Il est fétiche et donc inamovible. Il est l'objet des objets et donc interdit de désir : sa valeur narcissique est primordiale. Finalement, l'incestuel échappe à toute tendresse, car le sentiment tendre est l'adversaire typique de l'incestualité.

Ainsi P-C.Racamier va décrire les propriétés de l'incestuel qui sont après tout banales en apparence : jamais solitaire, l'incestuel n'est pas concret, il est toujours agi. L'inceste est par lui constamment mis en avant : il va le montrer, l'étaler et l'exhiber, il dissimule ainsi sa fonction profonde en un inviolable secret. "On vous le montre et vous le voyez sans le voir. Si vous voulez le voir vraiment, on vous le cache et même on se cache, jeu de cache-cache". Ainsi l'incestuel conduit-il à la mort, mais sans deuil de l'objet perdu d'où un noyau hermétique et narcissique. L'auteur ne nous fournira pas d'exemple clinique de cette pathologie dont le registre empiète à la fois sur le domaine de la psychose et celui de la perversion. Il s'agit toujours d'une pathologie familiale caractérisée par des constructions concernant les origines et la transmission des générations. Mais il y a toujours une rupture dans le fil rouge qui devrait nous amener jusqu'à l'originaire, d'où le démantèlement des liens et la constance du clivage. Cette pathologie est caractérisée aussi par la disqualification des fixations auto-érotiques, sur le plan rationnel par les erreurs affirmées du jugement, donc par la confusion entre système primaire et système secondaire de pensée : cette pathologie s'affirme, comme on peut le comprendre, dans le registre de la séduction narcissique.

P-C.Racamier va cependant se référer à l'histoire incestuelle des liens entre Agrippine et Néron : leur histoire presque incestueuse est très incestuelle. Désespérée de voir son fils, Néron, s'écarter d'elle, Aggrippine n'avait qu'un recours, l'offrande incestueuse. Aggripine, à l'heure où Néron paraissait échauffé par le vin et la chair, s'offrit plusieurs fois à lui; elle-même en état d'ivresse, était joyeusement parée et prête à l'inceste. Elle dut payer de sa vie cette invitation qui permit enfin à Néron de la proclamer incestueuse et de se livrer à des relations non moins incestueuses avec une autre femme. P-C.Racamier nous dit être reconnaissant à Aggripine et à Néron, car leur histoire presque incestueuse et très incestuelle est devenue fameuse et éclaire ce qu'il veut nous faire comprendre.

P-C.Racamier va quand même se laisser aller à évoquer une histoire clinique : "la nuit la plus longue". C'est l'histoire d'une femme dont le mari part souvent en voyage. Son père est un homme prestigieux et grand voyageur aussi. Une nuit, elle couche (en rêve?) avec un voyageur, un homme dont elle dira plus tard que c'était son mari ou son père. Mais la même nuit, son mari va rentrer et coucher avec elle. Qui est cet homme du rêve et est-il l'objet de l'inceste? Il n'y a pas d'inceste mais le fantasme incestuel est bien le fantasme d'avoir une grossesse... Enceinte de jumeaux dizygotes, elle pense que l'un des deux enfants est l'enfant du grand-père. Ses jumeaux présentent dès l'enfance des troubles graves, des terreurs nocturnes répétées avec discordance. Un des garçons raconte avoir été assailli par une bête énorme mais avoir réussi à l’étrangler : ce récit convaint la mère qu'un enfant si hardi ne peut être que l'enfant de son père.

En fait, cet enfant est le produit du voeu incestueux de la mère, et présente aussi des accès mélancoliques : il va se tuer. P-C.Racamier conclut ce répertoire par cette observation (mais est-elle clinique?) de la manière suivante : "car c'est bien la puissance du fantasme -et non le fantasme maternel- qui est solution délirante à la génération suivante, telle qu'elle est exposée au long de cette histoire".

Ce livre se termine par des remarques d'un ami qui a lu par derrière son dos ce qu'écrit P-C.Racamier. Il le félicite de n'avoir pas utilisé trop de néologismes... "il a parlé de l'oedipe et de ses territoires, de l'antoedipe et de ses sources, des issues narcissiques. "Ainsi pourrions-nous terminer cette brève note, avec "l'ami" de P-C.Racamier qui nous propose d'aller boire un bon vin psychique, un bon vin... Mais il est temps de se demander à quoi nous conduit cette descrïption du registre de l'incestualité :

   * à jeter sans doute un oeil plus approfondi dans le domaine de la pathologie limite, de même de la perversion et de la psychopathie ;
   * et du bénéfice que trouvent ces sujets à témoigner du malheur d'une famille entière.

Ce domaine incestuel apparaît donc comme très vaste et compliqué de nombreuses affaires "cliniques" que nous ne connaissons qu'à travers des histoires, douloureuses pour le sujet et pour toute sa famille. En tout état de cause de tels sujets échapperaient peut-être à une lourde pathologie qu'il serait de surcroît possible de prédire : ce semble être le cas dans les consultations thérapeutiques réservées à certains bébés que nous recevons avec leurs parents qui semblent co-organiser avec leur enfant ce climat incestuel dont nous avons tenté de laisser ressentir ce que "font ensemble" ces triades mal triangulées.

Que Paul-Claude Racamier soit en tout cas remercié, parce qu'il nous a montré que les cas de ces enfants relèvent plutôt du domaine de l'incestuel que de celui de l'incesté : il peut s'agir là d'une donnée importante pour encore mieux comprendre la nature du traumatisme dont sont victimes de tels enfants dont on dit que Freud a voulu nier qu'ils seraient les victimes d'adultes "abuseurs" et incestueux. C'est peut-être leur existence qui lui a permis d'éviter d'accuser des pères vraiment coupables et d'ainsi respecter les pères de la bourgeoisie viennoise, sans oublier son propre père dont il aurait voulu maintenir intacte la réputation, pourtant douteuse. C'est peut-être aussi ce climat trouble qui fait le succès de ceux qui, aux États-Unis, vont se "consacrer" à faire retrouver à leurs "patients" les souvenirs d'attentats sexuels dont ils auraient été victimes et aussi qui rend si difficile toute évaluation de l'évolution de ces "pervers sexuels" qui se conduisent si bien dans leur prison.

Pr Serge Lebovici

--Message edité par Jacques le 2006-04-18 17:09:24--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Posté le 18/04/2006 17:08:17
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Hommage à Paul-Claude Racamier


Déjà dans le numéro d'octobre (Carnet Psy, n°20), le Pr Serge Lebovici a rendu hommage à Paul-Claude Racamier, aussi bien en évoquant leur longue amitié qu'en retraçant le cheminement professionnel de Paul-Claude Racamier. Les 8 et 9 mars, le Collège de Psychanalyse Groupale et Familiale a lui aussi rendu hommage à Paul-Claude Racamier, son cofondateur et président. Se sont joints à ces journées scientifiques des représentants de la SPP dont Paul-Claude Racamier fut le président pendant de nombreuses années, des membres et amis de la Société Lyonnaise de Psychanalyse, des collègues et amis du 13e, de l'hôpital de jour de la Velotte, de Suisse et d'Italie. Tous les intervenants de ce colloque nous ont fait partager l'intensité de leur amitié et de leur dette scientifique entre Paul-Claude Racamier.

Très tôt, Paul-Claude Racamier s'est intéressé aux soins des patients schizophrènes et de leurs familles mettant l'accent sur le combat paradoxal du schizophrène dont le délire témoignerait d'une tentative pour continuer à exister. Clinique et théorie sont indissociables chez Paul-Claude Racamier, toute avancée théorique cherche à se concrétiser dans des aménagements/interventions /inventions institutionnels.

Prémontrée, la maternalité, le rapprochement des enfants de leurs mères délirantes du post-partum, plus tard la descrïption de la relation incestuelle ira de pair avec la mise en place d'un dispositif anti-incestuel à l'hôpital de jour de la Velotte.

Nous essayerons de citer très brièvement les principaux concepts de Paul-Claude Racamier, piliers autour desquels se sont organisées les réflexions et interventions de nos collègues au cours de ces journées, en esquissant aussi bien le versant normal que pathologique.

   * La séduction narcissique, mouvement d'unisson indispensable à l'établissement du lien entre la mère et son enfant, ou alors séduction narcissique nouée, fermée, où le sujet ne peut advenir, où le tiers est exclu. Cette forme de séduction pathologique se rencontre rarement sans la perversion narcissique dont les ravages dans la psyché de l'autre, enfant ou adulte, sont bien connus. La perversion narcissique se situerait au carrefour où se rejoignent les psychoses et les perversions.
   * L'antoedipe désigne pour Paul-Claude Racamier ce qui existe comme courant, position voire structure précédant et accompagnant l'avènement du complexe d'Oedipe. C'est ce qui est avant et ce qui est contre, ce qui sous sa forme furieuse empêche le deuil originaire et fige le sujet dans une relation de séduction narcissique aliénante et fait barrage aux forces innées de croissance et de maturation. L'antoedipe furieux attaque la psyché comme la construction des fantasmes originaires auxquels se substituent des fantasmes (-non-fantasmes) d'autoengendrement. L'antoedipe tempéré, au contraire, sert de socle, de terreau au complexe d'Oedipe, assurant l'indispensable assise narcissique au sujet qui, ainsi, pourra renoncer à ses fantasmes d'omnipotence infantile sans trop grand risque d'effondrement et garder du fantasme (-non-fantasme) d'autoengendrement cette familiarité avec le monde et le sentiment de bien-être que procure la pensée d'être pour quelque chose dans sa propre existence. En ce sens, le concept d'antoedipe nous semble souligner l'importance et le rôle organisateur du complexe d'Oedipe tout en permettant une approche originale et une compréhension peut-être un peu différente de ce que l'on appelle souvent des fantasmes archaïques.
   * Enfin, séduction narcissique et antoedipe furieux signent la présence de la relation incestuelle, faite d'agirs et de secrets; d'équivalents d'inceste les plus surprenants, cachés et difficilement atteignables pour le clinicien non averti. Dans ce type de relation la psyché et/ou le corps de l'autre sont investis de manière particulière, sous le règne de l'emprise. La clinique de l'incestuel nous amène à explorer aussi bien le domaine de l'intrapsychique que celui de l'interpsychique ce qui a amené certains collègues à parler d'une troisième topique, celle de l'interne, de l'externe et de l'intermédiaire. Ces journées scientifiques nous ont fait apprécier la richesse et la pertinence de son oeuvre mais ont montré aussi la multitude des voies de recherches ouvertes par lui et par ses collègues.

Comment articuler plus finement les concepts forgés par Paul-Claude Racamier et la métapsychologie freudienne? Quelle place donner au concept d'Antoedipe dans le cadre de la cure analytique individuelle des patients névrosés? Comment comprendre plus précisément le concept de fantasme-non-fantasme, quels en sont les exemples cliniques ? Les concepts forgés par Paul-Claude Racamier à partir d'une clinique vivante et fine restent ouverts et c'est là peut-être un des lègues les plus précieux de Paul-Claude Racamier. Rien n'est clos dans sa pensée, tout y a une valeur esthétique et métaphorique qui permet d'entrer avec plaisir et intérêt dans son oeuvre, de la penser et d'en découvrir continuellement sa richesse et sa complexité.

Henryk Rybak
Gabrielle Rybak-Dietz

http://www.carnetpsy.com/Archives/Colloques/Items/p41.htm

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.



Posté le 18/04/2006 20:39:46
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La perversion du lien
vue par des bouddhistes, à http://bouddhismes.info/13.html

Comment un disciple vivrait-il une relation d’aide ou de guidance spirituelle qui se serait établie avec un moine, un autre disciple, ou un maître bouddhiste qui présenterait discrètement ce type de désordre psychologique à la limite de la psychose et de la perversion narcissique qu’est la perversion du lien ou violence perverse ?

Mais qu’est ce qu’un pervers narcissique ? Selon Marie-France Hirigoyen : « Les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques sans symptômes, qui trouvent leur équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu'ils ne ressentent pas et leurs contradictions internes qu'ils refusent de percevoir. Ils "ne font pas exprès" de faire mal, ils font mal parce qu'ils ne savent pas faire autrement pour exister. »

Et qu’est-ce que la violence perverse : « La violence perverse, qu'on l'appelle harcèlement moral, harcèlement psychologique, cruauté mentale, méchanceté, maltraitance psychologique, mobbing , sous toutes ses formes, cette violence est une atteinte grave au respect de l'autre et à la dignité humaine. »

Voici maintenant le courriel très attentif qui amène ce sujet au cœur du débat. Son auteur qui m’a conseillé sur ces sujets de la violence perverse est psychothérapeute et a beaucoup travaillé sur ce type de sujets. Il est souvent confronté à ce type de problème de la perversion du lien par exemple dans le cadre de violences familiales ou ailleurs, voici un large extrait de son message :

" La vraie question de la dépendance se joue du coté de cette perversion narcissique. Les pervers de ce genre sont des prédateurs... On dit le pervers narcissique et son complice... Car la force de ses personnes c'est de faire de leur victime un complice pris dans le jeu de la séduction et qui ne sais pas très bien de quoi il retourne.... Au sortir d'une telle épreuve la blessure narcissique est si grande qu'elle conduit au rejet, à la dépression voire au meurtre ou au suicide.... La religion, quelle qu'elle soit est un lieu de prédilection pour ce genre de personnage, qui réussissent en général à atteindre un certain niveau de responsabilité pas forcément le plus haut car ils doivent garder une part d'ombre pour mieux agir, ils sont dans l'ombre du maître.... Mais il arrive que ce pervers soit le maître lui-même… »

J’ai demandé à mon interlocuteur quelques lectures sur ces thèmes. Il m’a suggéré de partir du portail « poil de carotte » qui étudie attentivement ces problématiques dans le cadre familial en particulier.

Voici un premier texte suggéré par ses soins : http://a.pdc.free.fr/article.php3?id_article=9

Pour approfondir : l’œuvre de Paul-Claude Racamier qui a beaucoup travaillé sur ces questions http://www.carnetpsy.com/Archives/Colloques/Items/p41.htm

Voici enfin la mise en garde trouvée sur le blog http://merteuil.skynetblogs.be/
consacré à ces questions d’un point de vue pratique et qui m’a également été suggéré comme une piste possible de réflexion :

« Certaines personnes de par leur profession offrent une garantie de respectabilité. Il paraît difficile de ces conditions de douter de leur générosité et de leur altruisme. L'image que nous avons de ce genre de profession est celle de personnes ayant consacré, voire "sacrifié" leur vie aux autres. La logique est simple: par un raccourci, nous en venons à penser que ce sont des personnes "bien", et pas des manipulateurs. Pourtant, un nombre impressionnant de manipulateurs se cachent derrière ces statuts sociaux honorables. Quel meilleur statut que celui de: policier, prêtre [on peut ajouter ici : moine bouddhiste, lama ou maître d’une autre tradition du bouddhisme], psychologue, médecin, enseignant...Quelle meilleure couverture? Comme nous fonctionnons selon un schéma social bien établi, depuis l'enfance, l'automatisme faisant le reste, ces personnes nous surprennent en utilisant leur position de pouvoir, que nous respectons, et à qui nous accordons notre confiance. La plupart du temps, notre confiance est légitime, mais parfois, ces professions cachent des manipulateurs hors pair. Ces êtres-là abusent de leur pouvoir. Vous ne les décèlerez pas d'emblée. Un laps de temps est nécessaire pour confirmer les premiers soupçons....A vous d'être vigilant, de vous protéger, et d'exclure cette fausse idée que : "derrière une profession respectable se tient toujours un homme ou une femme respectable." »

Les personnalités perverses narcissiques, voire exerçant des violences perverses sur autrui seraient aussi caractérisées par la manipulation. Selon le blog cité ci-dessus seuls 3% environ de la population présenteraient les caractéristiques du manipulateur, et ces 3% seraient répartis également entre hommes et femmes.


La violence perverse

Voici la page du site « Poil de carotte » consacrée à la présentation de la violence perverse http://a.pdc.free.fr/violenceperv.htm

« La Violence Perverse
mardi 19 octobre 2004

Qu’on l’appelle harcèlement moral, harcèlement psychologique, cruauté mentale, méchanceté, maltraitance psychologique, mobbing , la violence perverse, sous toutes ses formes, est une atteinte grave au respect de l’autre et à la dignité humaine.

Le harcèlement dans la sphère privée
Il existe plusieurs associations contre le harcèlement au travail. Mais qu’en est-il des victimes du harcèlement privé ? Paradoxalement, alors que la famille ou la personne avec qui l’on a un lien d’amour est censée nous aimer, nous réconforter, nous protéger, il arrive, qu’au contraire, l’on soit brimé, insulté, rabaissé. La personne profite de ce lien pour en retirer du pouvoir, de l’importance à nos dépens.

Une attitude déstabilisante
Très souvent les sentiments que l’on ressent ou le lien de dépendance qui nous lient à cette personne nous empêchent de comprendre, de prendre conscience, de réagir. Le pervers narcissique, sous des dehors souriants et une apparence aimante, arrive à détruire une personne par des paroles d’humiliation, des ambiguïtés, des mots qui tuent, des situations qui ont l’apparence de la normalité mais que l’on sent confusément illogiques sans vraiment savoir en quoi.
Son attitude est déstabilisante car il n’y a pas franchement de la méchanceté : égoïsme et excuses s’alternent, méchanceté et embrassades se suivent si bien qu’on ne sait plus. Un accès de fureur ici, un regard angélique ou surpris tout de suite après. On vous fait un cadeau tout de suite après une crasse. Si vous restez dans le dépit, vous devenez le ou la rancunière. Si vous doutez, vous êtes parano. De toutes façons vous ne comprenez pas ! vous n’avez pas d’humour, vous n’êtes pas moderne, vous avez l’esprit mal tourné ! voire vous êtes le fou.

Que se passe-t-il en vérité ?
C’est l’ambiguïté qui vous met mal à l’aise et c’est elle qui permet à l’agresseur de nier : les choses sont toujours faites à la limite de la Loi, à la limite de l’insulte, à la limite de l’humour...Quelque chose lui permettra de s’en sortir si vous vous plaignez : on trouvera un ton gentil pour dire une crasse. Un mot d’amour dit sans amour, ou dans la même phrase deux affirmations contradictoires etc. Et puis, l’agresseur se présente toujours comme souffrant plus que vous. Ça pleure, ça se plaint, ça se lamente...ça vous vole la vedette quand vous avez envie de parler de vous.
L’agresseur dit que lui-même souffre, et souvent, oui, ce sont des gens qui ont été démolis dans leur enfance ou détruits par la jalousie mal assumée par rapport à un frère ou une sœur. Même si cette personne souffre, elle fait preuve d’un manque de respect pour sa victime. Celle-ci n’est pas appréhendée en tant que personne libre. L’agresseur tente de lui imposer sa volonté par la force ou par les larmes, par la pitié, parfois par des cadeaux inappropriés ou impossible à rendre.

Un préjugé : la fragilité de la victime
La victime n’est pas quelqu’un de fragile, contrairement à ce que l’on croit : c’est quelqu’un de généreux, qui apporte chaleur et Amour. Quelqu’un qui aime et qui a du cœur. Toutes les victimes rencontrées sont des personnes qui ont du caractère, du tonus. En un mot : de l’énergie et c’est bien de cela qu’il s’agit : elle a été choisie pour ça !
Si la victime se sent épuisée, ce n’est pas dans sa nature, c’est seulement que le pervers ou la perverse qui l’a choisie arrive à lui aspirer son énergie. La difficulté, c’est que souvent la victime croit en l’Amour, à son pouvoir transformateur, guérisseur etc. Que de déception lorsque des années après, on se rend compte qu’on a jeté des perles au pourceau ! L’autre n’a pas changé ! il est, elle est insatiable. La plupart des victimes ont pensé que le problème venait d’elles, elles ont tenté de se " soigner ", elles n’ont pas été crues, ou le psy leur a demandé de se poser des questions sur ce qui, en elles, a provoqué cette relation.

La force du pervers : un instinct très fort et troublant, certaines victimes sont effarées et il leur semble que leur agresseur a une sorte de clairvoyance démoniaque : si on tente de déjouer son attention, on a l’impression qu’il sait tout. Lorsqu’il sent que vous allez vous en aller, lorsqu’elle pressent que vous avez compris, la fureur redouble !
Heureusement, de plus en plus de psychologues se forment à cette forme toute spéciale d’agression. Le psychanalyste EIGUER raconte dans ses livres comment ses propres patientes sont arrivées à le déstabiliser alors qu’elles étaient venues soi-disant se soigner !

Le climat relationnel
Cette violence perverse finit par dégrader considérablement le climat relationnel et l’image de soi. Elle crée des conditions relationnelles déplorables qui ont des conséquences désastreuses sur la santé psychique de la victime. Car la grande stratégie du pervers, c’est que chaque fait pris isolément peut passer pour une broutille et on peut même vous reprocher une mauvaise interprétation ou d’avoir l’esprit tordu. Le plus souvent c’est l’agresseur qui se pose en victime. La santé s’altère, on peut assister à une somatisation de la souffrance psychologique (asthme, obésité, eczéma, psoriasis) même lorsqu’on est adulte.
A la longue ces attaques mettent en péril la santé physique et psychique de la victime. »

Liens utiles sur ces sujets : http://a.pdc.free.fr/liens.php3


La difficulté d’obtenir des témoignages

Comme me le disait le psychothérapeute qui m'a aidé à présenter ce sujet par ses conseils : "la plus grande difficulté est que l'on n'arrive pas à croire que cela existe, voire que c'est possible..."

Ce thème est souvent traité désormais dans le cas de maltraitance familiale, c'est un sujet brûlant, pourquoi n'interrogerait-on pas aussi attentivement et normalement les pratiques au sein de groupes spirituels de ce point de vue ?

La question sur les divinités courroucées n'est qu'une des options ici, et qui a été traités sur deux autres pages de ce site (ombres secrètes, mais aussi crimes rituels). Il y aussi le rapport au pouvoir en général dans le type d'institutions du bouddhisme où les amis spirituels disposent d'une certaine autorité sur leurs disciples...

Mais peut-être l'ensemble est-il maladroitement présenté, c'est possible, probable, même. Le problème du vocabulaire se pose. Et aussi celui du paradigme. Plusieurs sujets aussi en un...
Mais aura-t-on jamais LE vocabulaire pour en traiter ?


Visiblement on touche à quelque chose de sensible. Quant à garder la pudeur, c'est une nécessité, les émotions s'élèvant asez fortement avec ce sujet.

Des formes plus quotidiennes et peu spectaculaires de violence perverse, de perversion du lien existent-elles au sein du bouddhisme dans certaines de ses communautés ? Ce ne sera pas facile d'obtenir que les victimes s'expriment sur l'espace public des forums. Le silence parlera ici autant que les messages. Bien que nous recevions parfois des e mails personnels, il est plus rare que les intéressés aient le souhait d'exposer leurs souffrances. C'est une situation un peu comparable, dans un tout autre registre, à celle des internats catholiques dans les années soixante et soixante dix où se sont produits les affaires de pédophilie et d'abus sexuels (des violences perverses typiques). Il a fallu plusieurs décennies de plus pour que la parole se libère, avec quelques procès retentissants en Europe et en Amérique du Nord (USA et surtout Canada). Cela a marqué le déclin de ce type d'institution.
Il se pourrait que les participants des forums Internet, de confessions bouddhistes, répugnent à exposer les blessures intimes, des atteintes à leur intégrité morale, et ces questions qui leurs sont relatives, tout comme le tabou était total dans le corps professoral des institutions de l'enseignement catholique privé et, partiel, chez les jeunes élèves victimes.
Il s'agit à la fois d'une gêne, mais aussi d'un tabou au sens anthropologique. Les participants des forums préfèrent parler en public de vies antérieures, de vacuité et de nirvana. C'est plus agréable, plus convivial. Evoquer les abus, surtout ceux dont ils furent éventuellement victimes semble peu gratifiant.
De plus le bouddhisme aujourd'hui dispose de sa propre industrie : centres du Dharma avec structures ad hoc, boutiques du Dharma proposant de coûteux et rémunérateurs articles de piété, système de congrégations religieuses suggérant aux adeptes les plus âgés la donation de leurs biens à la congrégation après leur décès. Parler des abus, de la violence et des personnes victimisées n'intéresse pas du tout on le comprendra une communauté plurielle qui chercherait avant tout à survivre sinon à se développer. Elle pourrait être tentée d'encourager le silence de chacun au nom du bouddhisme.

Exposer les victimes serait pour beaucoup dans ces milieux comme se tirer une balle dans le pied. Il faudra cependant le faire, car sans cette transparence qui est dûe à tous, les générations qui viennent comprendront à demi-mot que se renouvèle la même chape de silence qui a précédé par exemple l'exposition des pratique secrètes par leurs jeunes victimes, puis le déclin rapide des internats de l'enseignement catholique.

Si les adeptes, les sympathisants et les bénévoles du boudhisme continuent de laisser pourrir la situation, préférant la loi du silence à la vérité crue, il est possible que les abus, voire les violences, qui éclaboussent le monde du bouddhisme en Occident sonnent un jour le glas des centres du dharma et des activités qui leurs sont désormais liées.
Car cette nébuleuse d'activités n'est basée que sur l'image avantageuse et la réputation en or de cette tradition bimillénaire du bouddha. Bien entendu nous n'espèrons pas que les marchands de zafu et de thèmes astrologiques dharma (proposés il y a quelques temps à 50 euros sur l'excellent forum, notre confrère annuaire du bouddhisme) nous donnent raison, car ils préfèrent - pour que leurs affaires continuent - le silence à la parole...

Quelques mots du dalaï lama (qui nous parle ici du Tibet) et qui montre bien que cette position est partagée à sa manière, au sein même d'une de ces institutions par son plus éminent représentant :

" Officials used it [dharma] for their lives, monks, nuns and lamas for their lives. Inside, in their inner world, they were like ordinary people, lusting and hating. So the dharma became a poison in this way.
When there is too much focus on the Buddhist institution, and the country goes to waste, that's what it means when people say Buddhism ruined the country."
(Entretien du Dalaï Lama avec Robert Thurman, Rolling Stone, May 24, 2001)

En français :

"Les officiels l'utilisaient [le dharma] pour gagner leur vie, les moines, les nonnes et les lamas pour gagner leur vie. A l'intérieur, dans leur monde intime, ils étaient comme des gens ordinaires, désirant avidement et haïssant. Ainsi le dharma était un poison de cette manière.
Quand l'accent est trop mis sur l'institution bouddhiste, et que la nation va au désastre, c'est dans ce cas que les gens disent que le bouddhisme a ruiné leur pays."
(Entretien du dalai lama avec Robert Thurman, Rolling Stone, May 24, 2001)

--Message edité par Jacques le 2006-07-17 12:30:27--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Posté le 10/07/2006 11:58:44
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Ces dames veulent tuer, mais n'en assumer aucune responsabilité ni conséquences.

C'est comme les tueurs de l'OAS, résolus à abattre Charles de Gaulle : ils voulaient tuer, mais ne courir aucun risque eux-mêmes.
C'est en bonne partie grâce à cette couardise de la part des tueurs et surtout de leur chef Bastien-Thiry, tout juste capable de lever son journal au carrefour, en large partie aussi par une sacrée baraka, que de Gaulle leur a finalement échappé.

Les idéologues de la guerre sexiste veulent bien tuer de loin, et organiser l'idéologie du crime sexiste, mais ne jamais être connus comme tels, de la part des victimes passées, présentes ou futures.

J'ai donc reçu l'intimidation suivante, en Hélène Palma dans le texte :

Citation :

de la part de
helene palma <h.palma@free.fr>

Bonjour,

je viens de découvrir vos propos diffamatoires me concernant sur Internet. Un certain Jacques Lavau, membre actif du forum de sos papa, et autres groupes de pères divorcés, apparemment scientifique (... dommage que les sciences dites "dures" soient depuis trop longtemps coupées de l'apprentissage des humanités : cela éviterait la fabrication de personnages de votre type), se permet de dresser des "profils psychologiques" me concernant ou concernant un ami, Martin Dufresne. Vos propos ont immédiatement été ré-expédiés à mon avocat, qui s'occupe de lancer une procédure en diffamation si votre logorrhée délirante ne disparaît pas dans les plus brefs délais des pages d'internet.
On peut ne pas être d'accord avec les positions des uns et des autres, mais pour sa propre crédibilité, on s'interdira à l'avenir, cher monsieur, des attaques personnelle contre ses adversaires, qui ne manqueraient pas d'aller loin.
La moindre des choses serait de vous appliquer à vous-même la courtoisie et l'honnêteté que vous prônez sur ce ton docte et comminatoire typique des Tartuffe.


J'avoue être partagée entre amusement et consternation devant vos diagnostics définitifs et dignes d'un tribunal d'inquisition. Je pense que vous n'êtes hélas pas loin de l'état d'esprit du clergé à cette époque (voir vos propos sur les femmes qui me donnent l'impression d'halluciner). Le fatras d'amalgames mérite tout juste qu'on le commente. Je vous rappellerai seulement, pour votre gouverne, que le documentaire diffusé sur arte est la création de Myriam Tonelotto et Marc Hansman. Me faire figurer parmi les auteurs de ce documentaire montre la piètre qualité de vos renseignements et donne du coup une idée assez précise du degré de fiabilité de vos diagnostics, anathèmes, parallèles et autres comparaisons douteuses qui vont jusqu'à des références au Nazisme... Chacun appréciera.
En l'espèce cher monsieur, je ne puis que vous rappeler que ce genre d'amalgame est qualifiable par la justice, notamment les profils psychologiques que vous prétendez dresser de Martin Dufresne et de moi-même. Depuis hier, mon avocat (joint par téléphone portable) est prévenu de vos agissements et se tient prêt à agir si vous ne faites pas disparaître vos propos de l'espace PUBLIC et REGI PAR LE DROIT qu'est internet.
Hélène Palma.




En conséquence, j'ai réuni quelques écrits publics de ces deux personnages à l'adresse http://deonto-famille.info/index.php?topic=25.0

Comme cela les lecteurs se feront leur opinion sur pièces.
Ce n'est qu'un début, je joindrai bientôt leurs autres écrits publics, tous aussi terroristement corrects.

--Message edité par Jacques le 2006-07-10 13:00:42--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.



Posté le 12/07/2006 15:37:43
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Suite des intimidations terroristement correctes, par Hélène Palma :

Citation :

Une demande de contact a été formulée par e-mail via http://debats.caton-censeur.org de la part de helene palma <h.palma@free.fr>

http://www.sos-divorce.org/paternet/salon/forum/viewtopic.php?p=14691&sid=6b31962a30a814f3b9265da959823220

Cet url continue de diffuser des accusations diffamatoires me concernant et émanant de vous. Mon avocat et mon compagnon sont en train d'explorer les pages google se rapportant à moi au peigne fin : vous avez 48h pour terminer de faire disparaître ces propos scandaleux de l'espace public qu'est internet. Au-delà, je vous rappelle qu'une procédure pour diffamation sera lancée contre vous.

Hélène Palma.


Wi wi wi wi, c'est ça...
Il y a eu mort d'homme, obtenue par le gang à Hélène, dont elle donne les références plus haut :
Un des calomniés d'Outreau, François Mourmand, s'est suicidé plusieurs années avant que les survivants soient acquittés.
Le gang auquel appartient H.P. a fini par perdre ce procès dont elles ont dirigé toute l'idéologie plusieurs années à l'avance, par calomnie systématique et préventive de l'autre sexe.

Et il y a eu bien d'autres morts obtenus en toute impunité, dont les média ne parlent jamais.
Apparemment, ce qui l'intéresse, c'est de pouvoir continuer à déployer toutes ses ruses d'assassins sans couteau, sans que les prochaines victimes ne décèlent d'où partent les coups.

L'extrême droite de Jean-Marie Le Pen avait utilisé la même stratégie, en commanditant la "thèse" de Faurisson. Puis JMLP de prétendre ensuite que "Les chambres à gaz n'ont jamais existé", et "Je constate que les historiens en débattent". Le but est le même, pouvoir reprendre les mêmes crimes dès le moment favorable, en bénéficiant à nouveau de l'effet de surprise, chez les victimes à trop courte mémoire.

Nous avons regroupés quelques écrits publics de la dame en question à l'adresse :
http://deonto-famille.info/index.php?topic=25.0

Les autres auteurs du même style sont exposés dans un musée des horreurs de la guerre sexiste, à
http://deonto-famille.info/index.php?board=23.0

Ce n'est qu'un début...

"Résipiscence" est une expression étrangère intraduisible en vaniteux comme en paranoïaque.

--Message edité par Jacques le 2006-07-17 12:23:09--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.


Posté le 23/07/2006 18:38:45
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Tout pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument, écrivaient certains sur les murs en mai 1968.

Le pouvoir absolu qu'on a sur l'enfant est lui aussi un délice qui prête à tant d'abus. Quelle est la secte ou autre pouvoir absolu, fascisme, nazisme, stalinisme (repris par W. Poutine depuis, lien http://www.esperanto-sat.info/article.php3?id_article=486 ), et autres religions, qui renoncerait à disposer du pouvoir discrétionnaire d'endoctriner les enfants ?

Oh ! Quel poète dira la jouissance obscène du catéchiste ou de l'endoctrineur coranique, qui dispose sans compter de la naïveté et de la crédulité de tous ces enfants charmants !

L'enfant est une terre d'invasion libre et facile.
Je suis vieux, mais je n'ai oublié aucune de mes crédulités envers ces mensonges qu'on raconte aux enfants pour se prouver qu'on est supérieurs. J'ai cru au père noël, au petit jésus, à des dizaines de fariboles : "Hein papa, que c'est dieu qui a créé tous les zècres ?". Je plaide coupable et demande l'indulgence du jury : j'avais quatre ans.

Ça gobe n'importe quel mensonge, un enfant...
C'est pressé d'emmagasiner un maximum de connaissances pour survivre comme orphelin. Critiquer ? trier ? On verra plus tard, le temps presse, et de toutes manières les structures nerveuses de l'enfant ne sont pas encore faites pour la réflexivité approfondie ni complexe : du pratique, et vite ! Nous avons perdu de vue combien de fois des communautés n'ont survécu que par les enfants orphelins, après décès de tous les adultes. Les linguistes ont été contraints d'élaborer cette hypothèse pour expliquer tant de créations de langues, avec seulement des liens de parenté très ténus : il s'agirait de langues nouvelles, inventées sur place dans le besoin, par une communauté d'enfants isolés, privés de la mémoire des adultes.
A l'appui de cette hypothèse, cet enfant trouvé dans la jungle au Nigéria. Il avait douze ans, ses deux parents étaient morts. Il vivait sans secours du monde extérieur, faisant pousser seuls ses légumes, et ne soupçonnait même pas qu'il était un enfant, et avait droit à des secours et de la protection par des adultes.

L'enfant est une terre d'invasion libre et facile, d'abord pour ses parents.

J'ai 62 ans, et ma mère n'a toujours pas renoncé à ses invasions, notamment sonores, ni à ses tentatives de prises de pouvoir psychique et matériel.
Guy Bedos a dû attendre le décès de sa terrible mère pour pouvoir publier ses Mémoires d'Outre-mère. Je prépare de même un Eloge d'une héroïque écouilleuse de fils, passons... Hervé Bazin n'attendit pas si longtemps pour publier "Vipère au poing" et "La mort du petit cheval". Quant à Jules Renard, lui aussi dut attendre d'être dégagé des griffes de celle qui le haïssait, pour publier "Poil de carotte". Quelques participantes de ce forum Synpoïesis pourraient ajouter quelques chapitre à ce livre, elles ont de la matière, elles aussi à titre personnel...

Devons-nous nier l'ampleur et la réalité du problème, en alléguant que ce ne sont que des cas isolés, quelques rares brebis galeuses, qui ne devront aucun cas recueillir notre attention ? L'accumulation des dénis de réalité, voilà justement le signal qui me fait dresser l'oreille, qui me signale régulièrement que je suis tout près d'une grosse cache d'inavouables.

Si ce ne sont que des cas isolés, alors pourquoi une telle campagne médiatique et judiciaire pour écarter les témoins gênants, liquider les quelques Justes encore survivants, qui pourraient faire encore obstacle à la gynarchie absolue et au matriarcat absolu ?

Un père est un obstacle indispensable pour protéger l'enfant contre l'invasion maternelle permanente. Certes mon père avait des défauts majeurs, à commencer par sa longue et féroce jalousie fraternelle, qui dura si longtemps, jusque octobre 1960. Mais sans lui, ma mère aurait réussi à me maintenir à l'état de larve asservie, tout comme elle continue encore de tenter d'y parvenir.

Des pères sont insuffisants, incapables, voire envahisseurs ou abuseurs, eux aussi. Beaucoup de pères ont été éliminés, car rebelles à l'esclavage gynarque. Nulle part d'assistance pour les aider à prendre la place où ils sont indispensables. Et pourtant tout s'apprend, cela aussi.

Les concepteurs du plan d'extermination des juifs étaient peu nombreux à maîtriser tous les aspects de cette entreprise industrielle de la mort. Les autres ont eu des responsabilités parcellaires, selon les meilleures traditions de l'industrie taylorisée avec travailleurs en miettes. Le conducteur de trains de la mort n'était pas individuellement un assassin. Les cheminots qui entretenaient la voie, n'étaient pas individuellement des assassins, les maçons qui ont bâti les fours crématoires et les chambres à gaz, n'étaient pas individuellement des assassins. Etc. etc.

Le génocide en cours dans nos pays développés et gavés, le génocide des pères, est lui aussi industrialisé, divisé en tâches parcellaires, où chaque agent est inconscient de l'insertion de sa tâche dans une entreprise criminelle qui dépasse son entendement.

C'est surtout le premier génocide qui, en France, utilise aussi massivement l'appareil judiciaire pour parvenir à ses fins. Encore que sous Vichy, tant et tant de magistrats se sont révélés de dociles carriéristes sans scrupules...

Le 16 février 1792, l'assemblée Constituante abolit les corporations. Le 14 juin la loi Le Chapelier poussa le verrou contre leur éventuelle reconstitution. Mais comment était arrivé ce régime étouffant des corporations, qui paralysa si longtemps la créativité artisanale et industrielle ? Par les tribunaux...

Citation :

Les seigneurs et les monastères mettent la main sur les terres et les moulins pendant que, en ville, s'installent les corporations. En 1300, la plupart des productions sont sous contrôle, c'est la fin de la créativité.
La puissance du mécanisme de formation des corporations est impressionnante. C'est une multitude de petits faits, règlements de conflits qui aboutissent inévitablement à un lotissement des techniques.
En voici un exemple, cité de GEREMEK "Le salariat dans l'artisanat parisien, 13e-15e siècles" : "Entre tisserands, foulons et teinturiers, les rivalités sont extrêmement vives à la fin du 13e siècle. Déjà le statut des teinturiers, dans le livre des métiers, stipule qu'il est interdit aux tisserands de teindre les draps, du moment qu'on a interdit aux teinturiers "contre droit et contre raison" de tisser les draps. Les contestations incessantes entre teinturiers et tisserands ont pour effet qu'en 1279, après consultation des habitants des villes où figurent ces métiers, une ordonnance royale est promulguée, prohibant leur pratique simultanée".
En 1300, le morcellement est fait : pour la seule draperie, on relève 13 professions différentes.



Par nos tribunaux, sous la direction des campagnes médiatiques sexistes, nos enfants sont privés de tout secours pour les protéger de l'invasion incestuelle, voire localement incestueuse, du matriarcat absolu. Des grands-parents sont lourdement sanctionnés pour avoir osé demander à voir leur petit-fils, maltraité par le nouveau compagnon de sa mère (pourvoyeur de sa drogue) : atteinte à l'image sainte de la Sainte Mère !

Ah ! Quel poète dira la jouissance obscène de la matriarque absolue, détentrice absolue du pouvoir absolu sur l'enfant !

Dans une large majorité des cas, la judiciarisation de la société ne correspond nullement à une avancée révolutionnaire, mais à un verrouillage de privilèges. L'unique exception dont j'aie connaissance est dans le domaine du droit du travail : il arrive que le salarié parvienne à faire valoir ses droits face à un abus patronal.

La judiciarisation à outrance de la société américaine est une violente régression sociale, au profit d'une classe d'avocats de plus en plus nombreuse, puissante, et riche. Comme l'a déjà souligné Emmanuel Todd (discussion http://forum.aceboard.net/11070-1635-7175-0-Emmanuel-Todd-inondation-Louisiane.htm ), les USA regorgent en "conseillers fiscaux ou avocats spécialisés dans l'extorsion de fonds à l'échelle planétaire", mais se retrouvent dépourvus "de matériel, d'ingénieurs et de techniciens et d'un sentiment de solidarité collective", cela se vérifie cruellement lors de la dévastation de la Louisiane par l'ouragan Katrina.

Quant à la judiciarisation de la société urbaine française au 13e siècle, ne pas trop se focaliser sur la balkanisation des techniques et de métiers - bien que cela aussi ait de l'importance. Regarder aussi que cela figeait les privilèges de l'artisan âgé, qui pouvait exploiter à blanc les apprentis et compagnons, pendant beaucoup d'années. Cela supprimait les possibilités de mobilité des compagnons entre les divers métiers : plus de transferts horizontaux de savoir-faire !

La judiciarisation à outrance des affaires familiales dans notre pays, permet elle aussi de figer, non pas un mais deux privilèges :
1° - les privilèges du monopole d'avocats, toujours plus nombreux, toujours plus prospère, toujours plus intouchable dans ses félonies et ses malversations,
2° - les privilèges familiaux du sexe féminin, qui bénéficie de toutes les campagnes de calomnies sexistes anti-mâles, et de l'inhibition terrifiée du plus grand nombre, ainsi que de l'inhibition des media, tous terrorisés à l'idée de quitter la grande vague du triomphe inéluctable du féminisme inégalitaire et totalitaire.

--Message edité par Jacques le 2006-08-06 00:19:56--

La science se distingue ainsi des autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions charrient toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.